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LES
PHARES DIRECTIONNELS
Historique
La
technologie du phare directionnel fut pour la première fois employée pour la
fameuse Ford Tucker qui fit bien parler d’elle durant les années quarante. En
effet, cette voiture dite révolutionnaire, créa une vraie tempête dans le
monde de l’automobile avec sa vision futuriste et ses innovations. Son
inventeur Preston Tucker, avait un souci particulier pour la sécurité de son
véhicule et fit adopter toutes sortes de systèmes afin de réduire au maximum
le risque de se blesser ou pire encore au cours d’un accident au volant du
bolide. Une
des innovations les plus intéressantes fut l’ajout d’un troisième phare
appelé le « cyclope ». Celui-ci était situé au centre du capot et
s’allumait lorsque le volant était braqué d’un angle supérieur à dix degrés.
Ce système était donc uniquement mécanique. Quelques
années plus tard, vingt ans pour être
précis, Citroën présentait une DS restylée comportant une calandre à quatre
phares dont les phares intérieurs pivotaient dans le sens du virage. Le
système, bien qu'étant simplement constitué de câbles, était suffisamment
sophistiqué pour que seul le phare intérieur, soit celui situé du côté du
virage, tourne avec les roues. Citroën conservera ce système jusqu'à
l'abandon de la DS, Ce brevet
pour le nouvel éclairage des DS et des ID déposé par Citroën
transforme les conditions de la circulation nocturne. Il
permet une augmentation de la vitesse de circulation de nuit et augmente
également la sécurité préventive par rapport au système traditionnel. La
DS dispose d'un système d'éclairage automobile le plus perfectionné qui soit
aujourd'hui dans le monde. Il procure à son utilisateur un éclairement aussi
bon en virage qu'en ligne droite, grâce à l'action combinée de quatre phares,
deux principaux et deux auxiliaires. La
hauteur du faisceau lumineux des projecteurs principaux est automatiquement
adaptée aux variations d'assiette de la voiture tandis que les projecteurs
auxiliaires sont équipés de lampe à longue portée. Ces
projecteurs pivotent automatiquement en fonction de l'orientation des roues
directrices afin d'éclairer les virages. Un système de renvoi par leviers et
tiges, avec réglages et ressort de rappel, commande leur rotation depuis le
relais de direction (côté droit). Malgré
le délai nécessaire à la réponse de la voiture au braquage du volant, le
système est efficace le mouvement des projecteurs est calculé afin de
toujours permettre au conducteur de bien voir et ce, avant que la voiture ne
commence vraiment à tourner. Les
phares pivotent de façon inégale de telle sorte que la rotation du phare
intérieur soit plus grande que celle du phare extérieur. Roues braquées à
fond, le phare intérieur pivote de près de 80°. Les quatre phares ne
fonctionnent ensemble que lorsque le commutateur se trouve sur la position
« route ». Ce
système se révèle également efficace en ligne droite car le faisceau des
phares à longue portée est sensible à de très légères impulsions données au
volant. Le moindre obstacle sur la route est désormais visible. Schéma de la commande
directionnelle des phares : un système de tringlerie (avec renvois, manchon
de réglage, ressort de rappel et butée de blocage après une certaine valeur
de rotation vers l'intérieur) commande depuis la barre de direction, le
pivotement des projecteurs auxiliaires en fonction du braquage des roues.
Après ce petit bout d’histoire
qui, comme nous avons pu le constater, a bien commencé et surtout plus tôt
qu’on ne le pense… Aujourd’hui
L’éclairage de virage dynamique est
réalisé par le pivotement des projecteurs code en fonction du rayon du virage
précisément parcouru. Le projecteur de projection est monté dans un cadre qui
tourne autour d’un axe vertical. L’angle de pivotement dans une plage de plus
ou moins 15 degrés est prévu pour des rayons de virage allant jusqu’à environ
200 mètres. Si, à l’entrée d’un virage ayant un rayon
de 190 mètres, la plage éclairée par le projecteur code est normalement de 30
mètres, elle se trouve allongée de 25 mètres grâce à la nouvelle technologie
des projecteurs. Etant donné que la répartition de la
lumière correspond à l’angle de direction en question, ce système permet à
l’automobiliste de détecter à temps le tracé du virage lorsqu’il tourne son
volant et adapter sa conduite en conséquence.
L’éclairage de virage actif fonctionne aussi bien en feux de code
qu’en feux de route et s’adapte de façon continuelle à la vitesse du
véhicule. En effet, si à vitesse élevée les
projecteurs suivent à la seconde près l’angle de braquage du volant, le
mécanisme de pivotement travaille plus lentement à faible vitesse afin de
répartir la lumière en fonction des besoins de l’automobiliste. Pour les très grands ou les très petits
rayons de virage, il est possible d’assister l’éclairage dynamique d’un
éclairage statique complémentaire. Il est automatiquement couplé au
projecteur code lorsque le conducteur met le clignotant pour tourner ou passe
par des virages serrés. Pour cela, un calculateur analyse les paramètres
vitesse, angle volant et signal clignotant. Ce calculateur est soit commun
aux projecteurs, soit les informations nécessaires (les pilotes) sont communiquées
par les constructeurs. En outre, la voiture est munie de plusieurs
calculateurs. Afin d’augmenter le confort de cette
fonction d’éclairage, l’activation et la désactivation ne se fait pas de
manière brusque, mais par variation progressive du réglage des systèmes
d’après des bases de temps spécifiques. L’orientation des projecteurs est corrigée en fonction des paramètres d’angle du volant de direction, de la vitesse d’avancement, de la mise en route éventuelle des clignotants et des données de positionnement du véhicule par le GPS (Global Positioning System). Il est à noter que ces derniers systèmes ne sont proposés qu’en première monte du fait de leur intégration à l’électronique du constructeur. Pourquoi
est-ce un système embarqué Selon la définition, les phares que nous
avons choisi de présenter sont bien un système embarqué. En effet, il s’agit
d’un système général (les phares) qui est contrôlé par un plus petit système
(le calculateur). C’est le petit système qui va calculer les corrections à
faire et les transmettre aux phares. Le calculateur a une énorme importance
puisqu’il doit calculer en un temps très court l’angle de virage, s’adapter à
la vitesse de route et dissocier les virages à gauche et à droites pour
influencer différemment les deux phares. C’est donc un processus de calcul et
de contrôle. Les deux systèmes sont embarqués dans un « appareil » mobile (la
voiture). Concurrence
Les deux entreprises connus dans
l’industrie du phare sont la société Hella et Valeo. Elles ne sont pas en
concurrence mais sont plutôt complémentaires, elles ont chacune leurs points
forts et leurs points faibles. Nous n’avons pas retrouvé tous les
chiffres des sociétés car elles restent assez discrètes quant à leur chiffre
d’affaire et autres montant s’y rapportant. Néanmoins, nous avons les bénéfices de la
société Hella pour l’année 2007/2008. Ce fut un net succès, leur chiffre
d’affaire est en hausse, ce qui prouve que ce type de système embarqué est de
plus en plus répandu auprès des concessionnaires. Hella a réussi à augmenter
son chiffre d’affaire de 7 pourcents, portant celui-ci à 3,9 milliards
d’euro. Grâce à ce montant élevé, la société est capable d’investir dans de
nouveau projet en matière de technologie. La société Valeo a eu pour l’année
2007/2008 une légère baisse de son chiffre d’affaire. Celui-ci s’élevait à
8664 millions d’euros contre 9555 millions pour l’année 2006/2007. C’est en Europe que la société fait la
majeure partie de son chiffre d’affaire avec 66 pourcents du total. Contrairement
à Hella, la société Valeo est largement répandue sur tous les continents,
c’est pourquoi son chiffre d’affaire est beaucoup plus grand. Hella est une
société allemande qui n’exporte pas partout dans le monde. Valeo consacre également une grande partie
de son chiffre annuel à la recherche en nouvelles technologies. On peut donc
être certain que dans les années à venir il y aura encore de l’amélioration
en matière de système embarqué dans l’industrie automobile. Influence sur la vie des
gens
Quand on parle de sécurité
active, on pense spontanément aux freins, aux trains roulants et aux systèmes
électroniques tels que l’ABS ou le Contrôle Dynamique de Stabilité. Une autre
fonction se révèle pourtant essentielle pour conduire à toute heure et par
tous les temps, l’éclairage ! Les statistiques des
accidents sont le meilleur indicateur de l’importance d’un bon éclairage de
la chaussée, elles démontrent que le danger est plus élevé de jour que de
nuit. D’où la nécessité de perfectionner encore et toujours l’éclairage. Comme vous avez pu le
constater, cette innovation est un plus dans la vie du conducteur. En effet,
ce système est proposé en option ou en pack ce qui est assez onéreux à la fin
du compte. Certaines voitures de luxe en sont équipées de série mais là nous
sommes vraiment dans le haut de gamme. Notre souhait
Nous avons vu que ce système est non seulement
primordial en terme de sécurité mais également pour le confort du conducteur.
Il est clair que les phares directionnels sont plutôt destinés aux chauffeurs
nocturnes, mais il suffit d’une fois de trop ou d’un coup de malchance pour
être victime d’un accident qui aurait pu être évité avec ce type de système
de sécurité. Le problème
est évidemment le prix du système qui n’est pas très attrayant et ce,
très certainement en temps de crise. On le retrouve bien souvent dans des
packs d’options et le plus souvent avec des phares aux xénons plus chers que
les systèmes traditionnels fonctionnant avec des projecteurs halogènes. De plus, cette technologie avancée n’est pas
disponible sur tous les modèles, elle est plutôt destinée aux voitures
moyennes et aux modèles de luxe. Nous donc que les nouveaux systèmes sont très
complets et nous ne voyons pas ce qu’il pourrait être encore ajouté. Nous pensons surtout que le problème est surtout
pécunier mais aussi la disponibilité
sur tous les types de modèles. En effet, après les systèmes airbag et ABS de
série sur la majorité des voitures neuves, pourquoi ne pas encore diminuer
les risques d’accident par l’ajout en série de phares adaptifs. Sources
- BMW Magazine, janvier 2009 - Technologies d’éclairage : les notions essentielles – clarté et information, HELLA S.A. |
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Dernière mise à jour dimanche 11 octobre 2009 |